Henri-Bonaventure Monnier (1799-1877)
Il est d'abord clerc de notaire, puis employé au ministère de la Justice. Là, il trouve à employer ses dons de calligraphes et de farceur en recueillant les matériaux de ses futures caricatures des bureaucrates. Il quitte son emploi et entre dans l'atelier de Girodet, puis dans celui de Gros, visite l'Angleterre où il publie ses premières lithographies. Il est alors en relation avec les grands noms du jeune romantisme et dessine avec succès des vignettes ainsi que de nombreuses séries lithographiques comme Les Grisettes (1827), Esquisses parisiennes (1827), Moeurs administratives (1828), Esquisses morales et philosophiques (1830). Ce goût pour le croquis , il le transpose dans la littérature lorsqu'il publie en 1830 les Scènes populaires (Ce livre a fait sa réputation: réédité en 1831 et complété par quatre volumes sous le titre Nouvelles scènes populaires entre 1835 et 1839), qu'il enrichira avant d'en poursuivre la veine avec Scènes de la ville et de la campagne (1841), les Bourgeois de Paris (1854, scènes comiques), la Religion des imbéciles, nouvelles Scènes populaires (1861), les Bas-Fonds de la Société (1862), Paris et la Province (1866). Il illustra les Chansons de Bérangers et les Fables de La Fontaine. Monnier posséde le sens du dialogue et du théâtre (Famille improvisée en 1831). Il se fait comédien, épouse une commédienne et part pour des tournées qui ne s'achèveront qu'en 1839. On retrouve sa signature dans des illustrations pour son camarade Balzac qui l'a portraituré sous le nom de Bixiou dans les Employés (1837). Il essaie de retrouver ses succès au théâtre, notamment avec Grandeur et décadence de M. Joseph Phrudhomme (1852, écrit en collaboration avec Gustave Vaëz), puis avec le Roman chez la portière (1855), Les Compatriotes (1849), le Bonheur de vivre aux champs (1855), Peintres et bourgeois (1855). Il publie les Mémoires de M. Joseph Prudhomme (1857). Le personnage cesse peu à peu de plaire au fur et à mesure que son auteur, par une ultime mystification, lui ressemble davantage en vieillissant. Pourtant, Monnier rédige toujours des articles humoristiques et poursuit son oeuvre de dessinateur et d'aquarelliste avant de mourir à 78 ans. Autres écrits: - Un voyage en Angleterre (1829) - Le Chevalier de Clermont (1837) - Voyage en Hollande, publié dans l'Illustration (1845) - Diseurs de riens, publié dans le Siècle (1855) - Religion des imbéciles, nouvelles Scènes populaires (1862) - Paris et la Province (1866) Il a fourni des articles au livre des "Cent et un", à la "Grande ville" au recueil intitulé "Babel, aux petits français, à la Bibliothèque pour rire". Il a collaboré depuis 1845 à le série d' "Almanachs comiques, pittoresques et charivariques de M. Huart, Taxtile Delord et Moléri". Il a payé son tribut à la révolution de 1848 en publiant une brochure politique "Quelques mots sur la situation actuelle". Monnier et Malassis Les éditions Poulet-Malassis n'ont rien publié de Monnier à Paris mais l'exilé de Bruxelles exhumera quelques unes de ces pièces obscènes: - Les Deux Gougnottes - La Grisette et l'étudiant, dans le théâtre érotique de la rue de la Santé - Les Bas Fonds de la société Ecrit Malassis - Deux Gougnottes - Les Bas-Fonds de la Société - L'Enfer de Joseph Prudhomme - La grisette et l'étudiant |
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